Le bureau
Co-président
Dominique Moreau
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Comme souvenir?
Plusieurs moments marquants forcément sur ces plus de 45 ans!
Je vais choisir la période des années 60. Dès 1960, en effet je chantais à la Maîtrise de la Cathédrale et avais la chance de faire partie du petit groupe des « graduelistes » (4 ou 5), qui allions chanter devant le grand hôtel le graduel en chant grégorien. Quels moments forts!
A l’époque en effet (c’était juste avant le Concile Vatican II), nous chantions beaucoup en grégorien, mais pas que…
C’était une période heureuse, dynamique, pleine d’élan pour Marcel Godard qui était pour moi une référence majeure sur le plan musical, humain et spirituel.
Comme morceau préféré, difficile de se décider; alors je choisis : « Adonaï, tu me sondes et me connais ».
Ce morceau, composé en 1998, représente pour moi une belle illustration du lien que fait Marcel Godard entre la musique et, ici, les belles et profondes paroles de ce psaume 138 qui est l’un de mes préférés… j’ai chanté ce chant à de nombreuses reprises dans le cadre de l’Atelier vocal Marcel Godard avec beaucoup d’émotion et de sens.
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Michel Bresson
C’est une anecdote racontée par mon frère Roland, lorsqu’il était au Séminaire universitaire à Lyon, dans les années 80.
Le père Godard lui racontait que durant son adolescence, il venait en colonie dans la région d’Yssingeaux, où j’habite actuellement, durant plusieurs étés.
Les dimanches, les colons allaient à la messe à l’église d’Yssingeaux.
A la tribune, l’organiste, l’Abbé Chave, jouait les pièces du répertoire… Toutefois, au bout d’une page, il se perdait et se mettait à improviser…
Son regard et son oreille étaient attirés par la tribune et, dans le chœur de l’église, il voyait une douzaine de séminaristes originaires d’Yssingeaux qui venaient à la messe durant leurs vacances…
Il faisait le lien entre les deux vocations qui allaient être les siennes : musicien et prêtre…
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Co-président / Secrétaire
Comme morceau préféré, Chant de fraction, Agneau sans tache, Agneau sans défaut, dans la Messe du Puy, composé par Marcel Godard avec un texte de Didier Rimaud. La création a eu lieu le 15 août 1994 à la cathédrale du Puy, à la demande de l’évêque d’alors, Mgr Henri Brincard. La partition indique que « Deux chantres solistes (hommes) viennent se placer de chaque côté de l’autel, tandis que le célébrant accomplit la fraction du pain. On chante : Agneau sans tache, etc. »
Depuis, je suis extrêmement sensible à la posture du chantre ou du chef de chœur lors du rite de la fraction du pain.
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Trésorier
Christian Carret
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« Les arbres dans la mer », un coup de cœur en même temps qu’une découverte : la musique de Marcel Godard. Une musique qui depuis me suit dans de nombreuses étapes de ma vie de mélomane, de chef de chœur et dans ma vie personnelle. Ainsi le chant « Je crois que mon sauveur est vivant » chanté pour les funérailles de mes parents, entre autres…
Une musique donc mais aussi un homme, prêtre, musicien que j’ai eu la chance de rencontrer. Je me souviens…
Membre du chœur de l’IMSL (Institut de Musique Sacrée de Lyon), je chantais à l’époque sous la direction du Père Louis Bouiller (directeur de l’Institut) et du Père Marcel Godard.
Nous avions eu l’opportunité d’échanger avec le Père Godard à l’occasion de concerts ou lors de congrès Ancoli, notamment à Lourdes.
Nous avions un projet de concert avec la chorale Saint Joseph des Brotteaux que je dirigeais (et que je dirige toujours), au profit du jumelage de notre paroisse avec le Liban. J’osais demander au Père Godard s’il accepterait d’y participer d’une façon ou d’une autre…Il me proposa alors de transposer pour voix mixte un chant composé à voix égales pour le Carmel de la Paix de Mazille.
J’étais fier et heureux qu’il accepte de le réaliser pour nous.
« Commandement de feu » fut ainsi transposé et dédicacé à la Chorale Saint Joseph et à son Chef de Chœur. Le Père Godard, accepta même de se déplacer lors d’une de nos répétitions pour nous présenter son œuvre et dispenser quelques conseils éclairés pour son interprétation.
Il fut également présent à nos côtés lors du concert à Saint Joseph des Brotteaux un soir de mai 1997 et il accepta de redire quelques mots au public présent ce soir-là.
Quel formidable et émouvant souvenir pour moi !
Comme morceau préféré, impossible pour moi de n’en choisir qu’un, je dirais « La Vierge à l’enfant – La cantate en forme de berceau » Magnifique ! et « Les Vêpres de l’Immaculée », pour les avoir chantées de nombreuses fois…que de souvenirs !
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Emmanuel Magat
Maitrisiens de la Primatiale de Lyon travaillant sous la direction de Jean François Duchamp, son successeur, nous croisions très souvent le Père Godard, toujours bienveillant, souvent drôle et malicieux : il n’hésitait pas à répéter les mimiques gestuelles et sonorisées qu’il savait susceptibles de déclencher nos rires.
Il ne manquait pas de venir soutenir nos efforts lors de la préparation de ses œuvres et personnellement, j’ai souvent bénéficié de ses explications ou conseils pour l’interprétation des passages soliste qui m’étaient confiés, mais je n’ai jamais vraiment chanté sous sa direction !
C’est lors d’un stage estival de l’Institut de Musique Sacrée que je l’ai découvert dans la fonction de chef de chœur : sa force de suggestion et le plaisir presque enfantin qu’il avait à susciter l’adhésion des choristes, à mobiliser leur énergie pour donner de l’élan, de la vie, du sens à leur chant, notamment dans un geste dont le logo de notre association est je crois une très parlante évocation pour ceux qui l’ont connu.
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Vice-président
Membre
Gérard Tracol
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Racines humanistes fécondes …
L’esprit d’ouverture de Marcel Godard prenait sa source dans les échanges qui s’établissaient au gré des rencontres avec des amis ou autres personnes entrevues. Curiosité naturelle qui était féconde pour son dynamisme créateur toujours en éveil. Cela le conduisait souvent à prendre des initiatives…
Ainsi, le dimanche 14 octobre 2001 à Tournon/Rhône, lors de la venue de Miguel Angel Estrella, grand pianiste argentin de renommée internationale, emprisonné et torturé en 1977 par la dictature argentine en raison de ses engagements pour mettre la musique au service des droits de l’homme, quelle ne fut pas ma surprise de le voir arriver avec Didier Rimaud dans l’église ardéchoise…
Voyage aller-retour de 200 Kms …
Mais plus encore, après avoir découvert combien l’assassinat de Gabriel Longueville, prêtre ardéchois proche de ma famille, par la dictature argentine le 18 juillet 1976 pour les mêmes raisons, m’avait profondément marqué, il composa en 2003 à la mémoire de ce prêtre une oeuvre bouleversante à partir du psaume 9. Ce psaume est une violente imprécation, le cri d’un homme traqué par un ennemi “à l’affût, bien caché comme un lion dans son taillis. Dieu n’y voit rien !” Protestation véhémente du prophète qui se sent abandonné …
Puis l’oeuvre s’achève par une imploration fervente : “Dresse-toi, Seigneur ! Lève ta main ! Tu connais, Adonaï, l’attente des pauvres, Tu leur donnes la force du coeur, Tu écoutes pour rendre justice à l’humilié. Que les pauvres cessent de trembler, Adonaï !
La puissante force expressive de la musique transfigure le texte et les images utilisées dans le contraste des nuances, en mêlant style récitatif et clameur ardente. Sans aucun doute, un sommet dans l’œuvre de Marcel Godard avec les quatre Dialogues du Cantique des Cantiques. Ces deux compositions ont été régulièrement chantées avec l’atelier Godard dirigé par Emmanuel Magat.
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Le conseil d’administration
Michel BRESSON – Christian CARRET – Jean-François DUCHAMP – Thibaut LOUPPE – Emmanuel MAGAT – Philippe MALIDIN – Ambroise MARTIN – Dominique MOREAU – Clément PERRIER – Gérard TRACOL – Dominique TULIPE
Invités
Charlotte Legrand – Simon Heberle
Michel BRESSON – Christian CARRET
Thibaut LOUPPE – Emmanuel MAGAT Dominique TULIPE – Philippe MALIDIN
Ambroise MARTIN – Dominique MOREAU
Clément PERRIER – Gérard TRACOL
Jean-François DUCHAMP
Invités
Charlotte Legrand – Simon Heberle